Récit d'un lapin Chapitre 1 à ...

Récit d'un lapin Chapitre 1

Voila maintenant 11 jours que Touille avait quitté Libenne et la demeure familiale. Plus qu’une journée de marche et il arriverait enfin a Tavanas, la grande cité portuaire. En 11 jours de voyage, pas une seule fois Touille ne dormi a la belle étoile ni n’eu faim. La générosité et l’hospitalité des habitants de cette campagne étaient réellement sans égal ou alors était-ce parce que Touille a une bouille toute mignonne ? Pour sa dernière journée de marche Touille se leva avec le soleil afin d’arriver tôt a Tavanas. Il fut aux portes de la ville en début d’après-midi. Des bâtisses faites de bois et de pierres et a l’architecture moyennement travaillé s’étalait de part et d’autre des rues. À l’approche du front de mer, de vives émanations poissonnières agressaient le museau. Le système monétaire local était les dragons d’or, d’argent et de bronze. Touille possédait a son arrivée à Tavanas 2 dragons d’argent et 7 de bronze. De part son physique, beaucoup de passant le prirent pour un enfant et jouant de cette situation, Touille n’eu aucun mal a ce faire indiquer le chemin de la mairie. Hélas, le profil de Touille ne correspondait à aucune des annonces déposée à la mairie. On lui indiqua toute fois une auberge ou beaucoup de petites opportunités avaient l’habitude de faire leurs apparitions. Touille se rendit donc a la dite auberge. Sur place, il fit la connaissance du tenancier, Toriark, un minotaure au pelage gris bleu affublée de grandes cornes massives signe de son grand âge. Bien que d’apparence il semble sévère, il était d’une gentillesse et d’une serviabilité incroyable.

- Bonjour petite peluche, qu’est-ce que je te sers ?
- Euh… un thé s’il vous plait, répondit timidement Touille.

Toriark fouilla quelques instants derrière son comptoir.

- J’en ai plus que du parfumé au tilleul, ça va ?
- Oui oui
- Vous êtes nouveau ? Je n’ai jamais vu quiconque comme vous, demanda Toriark en préparant le thé.
- Je viens d’arrivé, je suis de Libenne.
- Aaaaaaaah, la campagne, dit-il en souriant.
- Je suis venu pour trouver un travail et à la mairie on m’a indiqué votre auberge…
- Et ils ont eu raison ! Tout les demandeurs d’emplois qui se sont présenté ici on trouvé un travail, même temporaire.
- Vous avez quoi comme offres ?
- Rien.

La déception fut visible sur le visage de Touille.

- Mais ne t’en fait pas, les offres arrivent avec le crépuscule généralement.

Touille resta dans l’auberge jusqu’au soir à discuter avec Toriark en l’attente d’offres d’emplois. C’est à la tombée de la nuit qu’un orque déjà bien émécher entra dans l’auberge. À la vue de Touille au comptoir il se figea.

- Un enfant n’a rien à faire dans une auberge, vociféra-t-il.
- Mais je …
- Oh, laisse le, lança un ogre a la forte carrure, assis un peu plus loin.
- Il paye ses consommations, je n’ai pas de raison de le refuser.
- C’est inacceptable !
- C’est bon, passe pas tes nerfs sur lui, il t’a rien fait.
- Tu veux que je les passe sur toi peut-être ?
- T’as pas le cran, lui répondis l’ogre en se levant de sa chaise.
- Ah ouais ?
- Ouais…

Un premier coup fut donner et une baston générale éclata. Toriark disparu derrière le comptoir.

- À ta place je viendrais derrière le comptoir, c’est le meuble le plus solide de l’auberge et il est fixer au sol.

Touille sauta par-dessus le meuble massif mais alors qu’il allait passer de l’autre coté il fut emporter par un violent lancé de chaise. Il fut projeter a travers une fenêtre hélas fermé jusque dans la rue ou il atterrit sur quelqu’un. Il se releva avec difficulté.

- Ah non ! Il y a des limites quand même !

Touille attrapa la chaise et la lança par la fenêtre précédemment brisée pour s’ouvrir la voie puis il se propulsa tête baisée dans la bataille. Après quelques fines esquives, la distribution de coups de boules ravageurs commença. Moins de 5 minutes plus tard, le calme était revenu dans l’auberge. La majorité des participants gémissaient au sol en se tenant, pour la plupart, ou le front ou la mâchoire. Touille était toujours debout, mais il chancelait. Il tituba jusqu’au comptoir, grimpa maladroitement sur un des haut tabourets sur lequel il s’avachit, les bras pendant. Dans un murmure, il demanda :

- Une poche de glace siouplé.

Le minotaure lui apporta une poche rempli de glace pilée. Touille déposa la poche très délicatement sur son front en faisant la grimace.

- Bobo.

Peu des gémissants gisant au sol trouvèrent la force de se trainer jusqu’au comptoir pour demander une poche de glace. Une grande morphe féline entra dans l’auberge, vêtue d’une tunique blanche avec un emblème brodé de fil doré.

- Je suis au service de la duchesse Midroni, et je recherche la personne qui l’a bousculé et est repartit dans la bagarre sans même s’excuser.
- Il y a des chances que ce soit moi, dit Touille en levant la main
- Vous êtes prié de venir demain matin au manoir Midroni pour vous excuser. Vous présenterez ceci aux sentinelles pour qu’il vous laisse passer, lui dit-elle en lui tendant un mouchoir portant le même emblème qui décorait sa tunique.

Touille le rangea de suite dans sa sacoche.

- Bien, a présent je souhaiterais savoir qui a mis fin a cette bagarre en un temps record.

Touille sentit un très grand nombre de doigts le pointer. La morphe fut surprise et un peu prise de court.

- Ah… bon bah si vous pouviez venir demain, la duchesse aimerait vous proposer un emploi d’homme de main. Voici un second mouchoir puisque que c’est une autre convocation.

Touille pris le mouchoir et la morphe sortit de l’auberge.

- Tu avais raison Toriark, on trouve toujours du travail chez toi.
- Et oui. Et pour t’aider dans ton nouveau départ je t’offre une chambre pour la nuit.
- Merci. J’y vais de ce pas.

Toriark lui indiqua sa chambre et Touille alla se reposer pour la journée qui s’annonçait fatigante.

Récit d'un lapin Chapitre 2

Touille fut réveiller par un « Toctoc » à la porte. Le soleil se levait, la grande rue sur laquelle donnait sa fenêtre était déjà très animée. De douces flagrances de pain chaud s’élevait de la boulangerie d’en face. Touille reconnu la voie de Toriark :

- Petit Déjeuner !
- Entrer, répondis Touille en émergeant doucement de son sommeil.

Toriark entre, un plateau bien garni à la main.

- Bien dormi ?
- Très bien dormi, dit-il en s’étirant, la literie est géniale.
- Fabrication Hapienne, ça coute une petite fortune.

Toriark déposa le plateau sur la table de chevet.

- Bon appétit.
- Merci.

Toriark sortit de la chambre en chantonnant. Touille fini de se réveiller et il redécouvrit sa chambre qu’il avait vaguement aperçu la veille lorsqu’il c’était effondré dans le lit, à demi assommé. La chambre était assez spacieuse et décoré avec gout dans les teintes vertes et marron dans le but certain de rappeler la campagne qui s’étend aux portes de la ville. Le petit déjeuner fut frugale : un grand bol de thé, un demi pain encore tiède et plein de confiture de pamplemouffle, un agrume violet. Un petit bouquet de pissenlits décorait le plateau. Une fois le petit déj’ engloutit, et le bouquet brouté, Touille descendit dans la salle principale de l’auberge. Il s’avança vers Toriark.

- Je te dois combien ?
- Rien du tout, je t’ai dit hier soir que je t’offrais la nuit.
- Ah ? Je me souviens plus …
- Faut dire aussi que tu n’as tapé qu’avec ta caboche.
- Voui.
- Allez va, et bonne chance !
- Merci.

Touille alla à la mairie pour se faire indiquer le chemin du manoir Midroni. Le manoir se trouvais dans le quartier riche de Tavanas, avec d’autres manoirs et des embrassades, loin des docks et du port poissonnier. Ce quartier était très raffiné, les bâtiments étaient en marbre, les portails en argent et en or, les rues et les allées étaient soigneusement pavés, les arbres entretenus. Ça sentait la richesse et l’égo démesuré a plein museau. Touille n’eu aucune difficulté à trouver le bon bâtiment, il lui suffit de comparer l’emblème sur le mouchoir a ceux présents sur les haut portails. Il se présenta au garde assoupi devant le portail du manoir.

- Euh, monsieur ?

Le garde se réveilla en sursaut.

- Hein ? Quoi ? Késispass ? Késseusé ?
- Bonjour, j’ai été convoqué, dit-il en tendant son mouchoir.
- Ah ok, je vais t’accompagner jusqu’à la porte, ça va me réveiller.

Le garde ouvrit le portail et une fois qu’ils furent entrés, il le referma derrière eux. Tout deux montèrent l’allée du manoir.

- Je peux te demander pour quel motif tu as été convoqué ?
- J’ai bousculé la duchesse et je suis partit sans m’excuser, on m’a donc demandé de venir le faire ce matin.
- Tu viens t’excuser ? Personne ne vient jamais s’excuser, ils brulent le mouchoir et continu leurs vie comme si de rien n’était.
- Pourquoi ils le brulent ? Il est joli ce mouchoir, dit-il en n’en caressant l’étoffe.
- Peut-être mais si un fugitif est pris avec un mouchoir à emblème sur lui il ne sera jugé que par la personne représenté par le dit emblème, et hélas, ça fini presque toujours en pendaison.

Touille déglutit.

- Et ceux qui ne sont pas pendu ?
- Ils sont mutilé.
- Charmant …

Les voila devant les portes d’entré du manoir. Le garde toqua à la porte.

- Barro ?

Un majordome furieux ouvrit.

- BIARRO !!! BI-A-RRO !!! Ce n’est quand même pas compliqué à retenir !

Il inspira profondément a plusieurs reprise pour ce calmer. Touille l’examina rapidement, cacher derrière le garde ; Biarro était un demi-elfe très distingué. Il était vêtu d’un costume de majordome traditionnel de couleur bleu nuit décoré de dorure brodé.

- Bon, tu veux quoi ?
- Ce petit lapin doit voir la duchesse.

Biarro regarda Touille de haut en bas et fini par dire :

- Non, et il claqua la porte.
- Il a une convoc’

La porte s’ouvrit de nouveau et Biarro fit une courbette.

- Si ce monsieur veut bien ce donner la peine d’entrer.

Touille entra timidement dans l’immense hall.

- À plus Barro !

Touille entendit la porte claquer violement dans son dos. Biarro passa devant lui et l’invita à le suivre d’une petite révérence. Le hall était vraiment très grand et tout de marbre sculpté. Les murs étaient décorés de tapis représentant des elfes. Deux grands lustres en cristal éclairaient la salle. Un long tapis rouge reliait la porte d’entrée à une autre grande porte à l’autre bout de la pièce. Arrivé à cette nouvelle porte, Biarro s’arrêta.

- Le mouchoir je vous prie.

Touille lui donna, un peu a contre cœur. Biarro entre-ouvrit la porte.

- Vous en êtes ou ?
- 12, répondit une voix venant de la salle suivante.
- Et celui-ci c’est le combien ? demanda Biarro en lançant le mouchoir.

Il y eu un court silence.

- 62

Quelques chuchotements parvinrent aux oreilles de Touille.

- C’est pour quoi ?

Biarro haussa un sourcil et fit un mouvement de tête en direction de Touille.

- Euh, je viens pour m’excuser et …
- Excuse !
- Trop cool ! Faites entrer ! s’exclama une voix féminine.

Biarro ouvrit la porte en grand.

- Je vous en pris, dit-il avec une nouvelle courbette.

Touille entra encore plus timidement que précédemment dans cette nouvelle salle. Cette salle ci était manifestement une salle du trône au vu de la disposition des sièges et de la taille du fauteuil central. La déco était du même ton que la pièce précédente avec le même type de tapis aux murs et le grand tapis rouge n’allais pas jusqu’à une nouvelle porte mais au trône bien évidement. Cinq sièges, dont le trône, était disposé en un large arc de cercle. Le premier siège, tout a gauche, était une couche longue en bois sombre avec les matelassages en tissu bordeaux, installé dos a la porte principale. Sur celui-ci était allongé un jeune néko d’une vingtaine d’année environ, brun, les cheveux mi-long et des yeux d’un bleu lumineux dont on ne distinguait pas les iris du reste de l’œil. Il était vêtu d’une grande toge blanche marqué par des traces de brulures ça et la. Il avait un gros livre ouvert sur les genoux et un plus petit dans les mains. Le second siège était un petit tabouret, peu visible car la personne assise dessus était vêtu d’une grande toge à capuche blanche et or, arborant l’emblème Midroni, qui semblait même trop grande pour cette personne. Elle baissait la tête et avec la capuche Touille ne pu savoir à quoi elle ressemblait. Le troisième siège, au centre, était le trône. Très massif, sculpté dans un unique morceau de bois de couleur chocolat marbré de caramel, il représentait un arbre dont l’assise faisait office de racines, le dossier de tronc, le tout coiffé d’un épais feuillage doré. La personne aillant pris place sur le trône était assurément la duchesse Midroni. C’était une jeune elfe aux longs cheveux blonds, aux grands yeux verts et aux traits très fin caractéristiques des hauts elfes. Elle portait une jolie robe blanche orné d’or et un petit sourire malicieux se dessinait sur son visage. Derrière le trône se tenait debout une personne vêtu de la même toge blanche et or à capuche que précédemment qui est probablement l’habit des serviteurs proche de la duchesse. Touille reconnu le museau de la morphe féline qui lui avais remis la convocation la veille. Il esquissa un petit sourire, content de reconnaitre quelqu’un. Le quatrième siège était un tabouret identique au premier et la personne assise dessus était vêtu de la même manière et était dans la même position que celle assise sur l’autre tabouret. La seule différence que Touille pu noter est que celle-ci semblait pleurer de grosses larmes cyan d’aspect semblable a de la gelée. Le cinquième siège était un haut tabouret en métal pali, forgé de manière très artistique. La personne assise dessus était un demi-elfe très grand, massif et incroyablement musclé. Il devait être croisé d’elfe et d’ogre car sa mâchoire était proéminant et de petites bosses trônaient de chaque coté de son front, la ou les ogres ont eux des cornes. Il avait pour seul vêtement un pantalon ample blanc tenu à la taille par un cordon tressé de fil d’or. Il affichait un visage sévère et croisait les bras comme ci être la l’ennuyait au plus haut point. Sa longue crinière platine lui allait à merveille. Le néko pris la parole sans même lever les yeux de son livre :

- Veuillez vous avancer et parlez.

Touille avança de quelques pas et s’inclina.

- Je vous demande de m’excuser de vous avoir bousculé hier soir et de ne pas m’être excuser immédiatement.
- Je vous excuse, lui répondit la duchesse en souriant.
- Youpi ! En voila au moins un de fait, dit le néko d’un ton las. Bon, on reprend ou ? 13 ou 63 ?
- 63, répondit immédiatement le grand demi-elfe, on sait tous que les cinquante qu’on va sauter ne viendront pas, ni même ceux qu’on va faire. C’est déjà un miracle que le lapin soit venu…

Le néko leva les yeux de son bouquin et fixa la duchesse en attente de sa décision. Cette dernière lui fit un signe de la tête pour approuver le choix du grand demi-elfe.

- 63, annonça ainsi le néko, convocation pour un emploi d’homme de main.
- Euh, c’est moi aussi souffla Touille.

À ces mots, le néko se retourna, la morphe féline retira sa capuche et le grand demi-elfe pouffa de rire. La duchesse quelque peu septique demanda :

- Qu’est-ce qui me le prouve ?

Alors que Touille allais sortir son second mouchoir la morphe féline se mis a la droite de la duchesse et lui confirma que s’était bien Touille qu’elle avait convoqué pour l’emploi.

- Bien, je vais te faire passer une épreuve : tu vas te mesurer à mon instructeur d’arts martiaux, dit-elle en indiquant le grand demi-elfe de la main.

Celui-ci se leva de son tabouret et se plaça devant Touille.

- Vas-y, envoie moi ton meilleur coup et je jugerais si on peut faire de toi un homme de main potable.
- D’accord, répondit Touille avec assurance.

Il se recula d’un pas, sauta sur le lustre puis il prit appui sur ce dernier pour atteindre le plafond sur lequel il prit un dernier appui pour se propulser de toutes ses forces, tête en avant, sur le front de l’instructeur. Le choc fut violent et Touille tomba au sol. Il se secoua la tête pour se remettre les idées en place et il interrogea le grand demi-elfe du regard ; il n’avait pas bougé d’un cheveu.

- Pas mal, je devrais pouvoir faire quelque chose de toi.

Ceci dit il prit la direction d’une porte sur sa gauche.

- Veuillez m’excuser, j’ai à faire.

Il passa la porte et la referma derrière lui. A peine la porte fut-elle fermé que tous purent profiter de l’incroyable répertoire de jurons de l’instructeur.

- P****N DE B****D DE M***E !!! ÇA FAIT MAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAL !!!

Toutes les personnes présentes ne purent s’empêcher au minimum de sourire. La duchesse explosa carrément de rire. Après s’être un peu calmé, elle s’adresse à Touille :

- Bravo, tu as passé l’épreuve avec succès. Ton travail consistera à t’occuper de mes ennemis les plus virulents. Je préfère que mes employés vivent au manoir mais ce n’est pas une obligation. Le salaire varie celons le mérite et mon humeur et pour finir vous suivrez des cours de combats avec mon oncle et vous assisterez Maitre Ima dans ses recherches.
- Cool, s’exclama le néko.
- Cela vous convient ?
- Oui mademoiselle la duchesse.
- Mademoiselle suffira. Kana, conduit ton nouveau collègue dans ses appartements et trouve lui de quoi s’habiller.

La morphe féline s’inclina et invita Touille à la suivre, ce qu’il fit de suite, tout content d’avoir trouvé un emploi.

Récit d'un lapin Chapitre 3

Quelques vagabondages dans les couloirs et la montée d’un grand escalier plus tard, Kana ouvrit une double porte et, restant sur le palier, elle se tourna vers Touille et lui sourit :

- Bienvenu parmi nous, petit lapin.

Touille lui répondis d’un sourire et il entra dans sa nouvelle chambre. Elle était vraiment immense, presque aussi grande que la salle du trône. En plus de sa taille, le grand nombre d’armoire déjà présentent offrait beaucoup d’espace de rangement. Un grand cercle très ouvragé était gravé en profondeur sur le plancher au centre de la pièce.

- Voici ta chambre et ta clef, dit-elle en lui tendant une petite clef bénarde doré dont l’anneau ressemblait énormément au cercle au milieu de la chambre. Pour la décoration nous verrons plus tard d’accord ?

Touille acquiesça d’un signe de la tête.

- Ma chambre est en face de la tienne, en continuant sur ta gauche tu as celle de Nim et Sycily et sur ta droite celle d’Albiréo et de Brent. Celna dort à l’étage au dessus et les autres employés ne vivent pas ici.
- Kana ? Je ne sais pas à qui correspondent tout ces prénoms …
- Ah oui excuse moi, vient avec moi, maintenant que tu sais ou est ta chambre on va voir Nim pour te faire un début de garde robe.


Elle prit la tête de la marche et commença " l’attribution des prénoms ".

- Alors, le je-m’en-foutiste que tu as vu c’est Albiréo Ima, magicien et chercheur de son état.
- C’est un drôle de nom pour un néko.
- C’n’est… pas vraiment un néko, enfin il t’expliquera.

Kana ouvrit la porte de la chambre de la mystérieuse Nim.

- Nim ? T’es-la ?
- Vi, vi répondis une voix féminine presque enfantine.

Kana et Touille entrèrent donc dans la " chambre ". En effet était présent un atelier de tisserand entier, un de maroquinier et une forge. Seul un quart de la pièce pouvait réellement être appelé chambre avec un grand lit et bon nombre d’armoire. Un cercle comme dans la chambre de Touille ornait le sol au centre faisant ici un peu office de carrefour entre les ateliers.

- Nim, elle, est une néko repris Kana.
- Une vrai de vrai ajouta Nim.
- Pour être précise, c’est une néko des sables de type Anubis.
- Tout juste.
- Ah ! Et un détail important …

C’est à ce moment la que Nim se décida à sortir de son paravent … totalement nue … Touille se couvrit instinctivement les yeux de ses oreilles.

- Elle est exhibitionniste … termina Kana, blasé. Tu t’y feras vite t’inquiète pas.

Touille n’enleva pas ses oreilles pour autant.

- Tu aurais pu lui épargné ça Nim, au moins pour aujourd’hui.
- Plus vite il s’habituera à me voir à poil, mieux ce sera.

Kana moufta.

- Bon, tu as besoin de Sycily je présume.

Nim acquiesça de la tête.

- Ok, je vais la chercher.

Juste avant de quitter la pièce, dans l’entre bâillement de la porte, Kana se retourna et lança à Nim :

- Et tu le traumatise pas !!!
- T’inquiète, tu me connais.

Kana moufta à nouveau puis sorti de la pièce. Nim guida Touille derrière son paravent

- Bien, maintenant déshabille toi.
- Quoi ?!?
- J’ai besoin de voir précisément où et comment s’articulent tes membres.
- Mais…
- Y a pas de " mais " dit-elle en faisant tombé le pantalon de Touille d’un agile coup de patte. T’inquiète pas, j’en ai pas pour longtemps.

Touille eu la vague impression d’être un jouet entre les pattes de Nim.

- Ok, maintenant il va falloir que j’examine tes oreilles.

Touille fit non de la tête.

- Ecoute, je suis dans le plus simple appareil dés que je le peux alors regarde moi un bon coup et tu ne remarqueras même plus ma nudité.

Touille hésita quelques instants puis il redressa timidement les oreilles.
En un mot, Nim était une magnifique jeune fille. Haute d’un mètre quatre vingt (oreilles comprises), mince, les oreilles dressés tel un diadème sur une longue chevelure d’un vert sombre et profond, un visage fin enluminé par des yeux flamboyant de couleur orangé. Comme tout néko, Nim possédait également une queue dont on voyait sans mal qu’elle prenait grand soin. Son appartenance à l’espèce spécifique des néko des sables lui octroyait quelques attributs animaux supplémentaires tels que les pattes couvertes de fourrure noire et pourvu de griffes. Un toupet de poils plus clair recouvrait ses coudes et genoux. Enfin, en dernier signe distinctif, Nim arborait deux symboles identiques au dessus du nombril semblable a des point d’exclamation blanc.

Spoiler:

Touille souri.

- Tu me trouve jolie ?

Touille secoua frénétiquement la tête de bas en haut. Nim se colla à lui.

- Alors, voyons ces oreilles.

Nim les tourna et les plia dans tout les sens.

- Comment es-tu arrivé ici ?
- C’est une longue histoire.
- Raconte toujours.
- Et bien, je suis native des terres arides du Talmesh, par delà l’océan. Je suis arrivé en ces terres avec mes parents alors que je n’avais que quelques années. Mon père était tailleur et ma mère forgeronne et à deux ils mirent rapidement beaucoup d’argent de coté. Hélas, au cours de ma douzième année, la maladie me les enleva tout les deux, d’abord ma mère puis mon père quelques jours après. Je me suis donc retrouvé à la tête de deux magasins et d’une petite fortune. Je me suis vieilli pour être prise au sérieux et j’ai embauché des employés pour faire tourner les échoppes. En trois ans, la totalité des forges, des maroquineries et des ateliers de tisserands de Tavanas se sont ajouté à mes possessions, soit 19 établissements au total. Puis ensuite je me suis faite embaucher ici pour amasser encore plus d’argent et ici j’ai les commandes les plus extravagantes qui soit, du coup je m’amuse comme une folle. Ça va faire un an maintenant que je suis la.
- Hé bé… Tu es donc très riche et… tu n’as que 16 ans ?!?
- Vi vi répondit-elle en souriant.

Il y eu un moment de silence avant que Touille ne repris la parole.

- C’est bon pour les oreilles ?
- Oh pardon, je m’amuse tellement que j’en oublie ce que je dois faire. Bon, voyons ta mâchoire pour terminer.

Lorsque Touille ouvrit la bouche, Nim tomba sur le cul, aussi bien au sens propre qu’au sens figuré.

- Nan mais c’est quoi ces hachoirs ?!?

Récit d'un lapin Chapitre 4

Touille passa sa langue sur sa mâchoire supérieure.

- Baaaaaah… c’est mes dents…
- Comment une boule de poils aussi craquante que toi peut être afublé d’une pareille machine à brailler ? C’est flippant, on dirait une anguille draconique.
- Une quoi ?
- C’est un très gros poisson avec des trèèèèèès grosses dents comme les tiennes.
- T’en as déjà vu ?
- Pas vivante non, mais il y en a un squelette dans les sous-sols de Tavanas.
- Faudra que j’aille voir.

Après une grande inspiration pour se donner du courage, Nim prit la mâchoire de Touille entre ses mains afin de l’examiner. La peur fit rapidement place à la curiosité, si bien que Nim se retrouva le nez dans la bouche de Touille.

- Tient, t’as mangé des pissenlits toi, t’as quelques pétales la dit-elle en montrant du doigt les pétales en question dans la bouche de Touille.
- Je peux savoir ce que tu fais, la ? l'interrogea Kana.

Nim ouvrit en grand la bouche de Touille en faisant attention aux dents.

- R’garde, il broute.
- Information capitale … dit-elle, blasée. Bon, tu as fini ? Syci a autre chose à faire tu sais ?
- C’est bon, c’est bon répondit-elle en s’écartant.

Touille se massa la mâchoire puis il s’avança vers Sycily. Il s’agissait d’une créature composé en quasi-totalité d’eau rendu gélatineuse par absorption que l’on appelait slime. Elle avait la forme d’une jeune femme, forme plus ou moins bien tenu, bleu, avec des yeux rouges d’une grande finesse. D’étranges symboles courais sur le coté droit de son corps, de sa cuisse a sa joue en passant par son bras. Une gemme était visible au centre de sa tête.

Spoiler:

- Bonjour.

Sycily lui répondit d’un coucou de la main et d‘un sourire. À la vue du regard interrogateur de Touille, Kana lui expliqua qu’elle était muette. Un silence pesant fit son apparition dans la pièce, plus personne ne sachant quoi dire ou quoi faire. Sycily mit fin a cette situation en s’avançant les bras tendus vers Touille. De part sa petite taille par rapport à celle de Sycily, Touille ne pu que lui enlacer le ventre. A peine entra-t-il en contact elle qu’il fut « gober » par son corps, se retrouvant bien magrés lui en position fœtale en suspension dans la gelée bleu.

- Félicitation Syci, c’est un lapin ! s’exclama Nim.

Kana ne pu s’empêcher de rire en voyant Sycily caresser son ventre bombé, le regard pensif. Touille, quand t-a lui, était fasciné par la possibilité de respirer à travers ce corps gélatineux. Bien qu’il ait l’ouïe fine, il n’entendait pas les paroles de Nim et Kana. Le seul son qu’il percevait était comme une brise dans le feuillage d’un arbre. Après de longues minutes, Sycily « accoucha » de Touille qui fut réceptionné par Nim.

- Ava petit lapin ?
- Myu myu …
- Ça l’a assommé.
- Allonge le, ça ira mieux dans quelques minutes.

Nim alla à son lit déposer Touille.

- C’est marrant, il est lourd et léger à la fois.

Nim se retourna vers Sycily.

- C’est bon ? Tu l’as bien en mémoire ?

Elle lui répondit oui d’un signe de la tête. Nim retira un drap couvrant un énorme morceau de tronc d’arbre.

- T’as de la chance, il est frais de ce matin.

Sycily enveloppa le bois en étirant grandement son corps puis elle commença à le dissoudre. Après quelques heures fastidieuses de travail, elle s’éloigna de son œuvre : un magnifique mannequin de Touille aux proportions et aux détails reproduits a la perfection. Le vrai quand a lui, dormait blottit contre Nim sur le lit de cette dernière. Sycily, contente de son travail, s’éclipsa en silence laissant à Kana le soin de réveiller les deux marmottes.

Récit d'un lapin Chapitre 5

Kana caressa le dos de Touille en lui chuchotent à l’oreille :

- P’tit lapin, réveille-toi, c’est terminé.

Touille émergea doucement de son sommeil, cette matinée l’avais quelque peu éprouvé. Kana réveilla ensuite Nim d’une façon bien particulière : en soufflant sur le bout de sa queue comme si elle cherchait à gonfler un ballon. Le pelage de Nim se hérissa d’un coup.

- Hiiiiiiii, t’avais promis de plus le refaire ! Dit-elle en se retournant vers Kana.

Celle-ci n’y prêta aucunement attention et invita Touille à la suivre, se qu’il fit.

- Tu as faim ? On va allez manger avec les autres.
- Il est tard ?
- Non non, on est juste à l’heure pour le déjeuner.

Après être redescendu au rez-de-chaussée, nos trois amis rejoignirent les autres employés d’importance dans une petite pièce faisant manifestement office de salle à manger pour les dits employés. La table était dressée, le repas était servit et Albiréo Ima, le néko, piochait déjà dans les différents plats. Brent Midroni, le grand elfe, était assis à la table, les bras croisés et les yeux fermés.

- Nim, va mettre une culotte.
- Mais ! Comment tu peux savoir que je n’en porte pas alors que tu as les yeux fermés ?

Il prit pris une grande inspiration par le nez en guise de réponse. Nim devint presque instantanément rouge de honte et de colère a la fois.

- C’est … c’est même pas vrai ! Je suis propre !
- Je peux vérifier ? demanda Albiréo.

La seule réponse qu’il obtenu fut une baffe magistrale qui lui propulsa le visage dans son assiette, administrée par Brent. Ce dernier fusilla Nim du regard.

- Maintenant ! gronda-t-il.

Nim se frotta l’oreille droite et disparue dans un scintillement. Elle revint quelques instants plus tard, vêtue d’une petite culotte, le temps pour Touille et Kana de prendre place à table. À la fin du repas, Nim leva son verre.

- Souhaitons la bienvenue à … à … tu t’appelle comment au fait ?
- Touille Kasia.
- Souhaitons la bienvenue à notre nouveau camarade, Touille.

Tous durent leurs verres puis Brent pris la parole.

- Bien ! lança-t-il, maintenant sieste !
- Mais je viens de dormir une partie de la matinée … murmura Touille à Kana.
- Ne t’inquiète pas, le rassura-t-elle, il faut juste éviter de le réveiller, la sieste n’est pas une obligation.
- Salut les gens ! Fit Nim en se touchant l’oreille avant de disparaitre à nouveau dans un scintillement.
- Comment elle fait ? Demanda Touille.
- C’est grâce a la clé de sa chambre qu’elle a dans l’oreille, expliqua Kana. Chaque clé est liée, au sens propre du terme, à une pièce. Tu fais faire un demi-tour à la clé, comme si tu ouvrais une porte, et tu te retrouve instantanément dans la pièce qui lui est lié. D’ailleurs, voici celle de ta chambre, dit-elle en lui tendant une petite clé dorée, arborant sur la tête le même symbole qui était présent au centre de la nouvelle chambre de Touille.
- Et pourquoi la met-elle dans son oreille ?
- Elle est toujours nue, où veux tu qu’elle la mette ?

Un grand sourire se dessina jusqu’aux oreilles du néko, presque immédiatement effacé par une nouvelle baffe de la part de Brent.

- Mais j’ai rien dit !
- Tu pense fort. Et je ne te connais que trop bien.

Albiréo se leva.

- Allez Touille, tu vas m’assister pour l’après-midi. Au programme du jour : les bienfaits du voyeurisme.

Le néko fut fauché par une chaise, lancée par Kana cette fois.

- Touille est pur et innocent, je t’interdis de le pervertir, s’pece de vicieux !
- Humf …

Albiréo se releva douloureusement puis alla poser sa main sur la tête de Touille.

- On va voir se que tu vaux en magie, dit-il en fouillant dans sa poche.

Tout deux disparurent de la pièce et réapparurent dans la chambre d’Albiréo. Mise à part la taille, elle n’avait rien à voir avec celle de Nim. Sur les murs, le plafond et le sol, étaient gravées d’innombrables symboles assurément magiques. Pour seul meubles était présentes trois grandes tables de pierre grise surchargé d’ustensiles et de grimoires divers et variés. Albiréo fixa Touille de ses grands yeux lumineux.

- Que sais-tu de la magie ?
- On peut faire plein de choses avec.
- A vrai dire, on peut quasiment tout faire, mais il existe de vieilles lois, toujours en application, qui régissent, et surtout limitent, la pratique de la magie. Elle s’applique surtout sur la nécromancie et la manipulation d’esprits. Les gouvernements des différents royaumes aiment également avoir le control sur les pratiquants de la magie en créant des lois interdisant certaines magies voir toutes. Par exemple, l’ancienne magie est interdite dans la quasi-totalité du continent.
- C’est quoi ?
- L’ancienne magie ? C’est quatorze incantations très spécifiques aussi bien bénéfiques que maléfiques. La légende dit qu’il en existerait une quinzième mais je ne la connais pas.
- Et pourquoi ancienne ?
- Parce qu’il s’agit des premiers sorts de l’histoire de la magie.
- Je pourrais les apprendre ?
- Nous verrons, répondis le professeur avec un sourire attendrit par la soif d’apprendre de son jeune élève.